La maladie d’Alzheimer, comment la prévenir, la diagnostiquer et mieux vivre avec.

Bien que la maladie d’Alzheimer soit une maladie redoutée par de nombreuses personnes, il est important de se rappeler qu’il existe des moyens de réduire le risque de développer la maladie et de vivre avec si on en est atteint. Dans cet article, nous examinerons ce qu’est la maladie d’Alzheimer, comment elle est diagnostiquée, comment elle est traitée et comment on peut réduire le risque de la développer.

maladie d'Alzheimer

La maladie d’Alzheimer : qu’est-ce que c’est ?

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative progressive, c’est à dire qui affecte le cerveau, qui perturbe la mémoire, la pensée et le comportement d’une personne. Elle est la forme la plus courante de démence. Elle touche principalement les personnes âgées de plus de 65 ans. Les premiers signes de la maladie d’Alzheimer peuvent inclure des problèmes de mémoire, de la difficulté à trouver les mots justes, des difficultés à planifier et à organiser des tâches et des changements dans le comportement.

Diagnostic de la maladie d’Alzheimer

Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer est généralement basé sur les symptômes, l’historique médical de la personne et des tests de mémoire et de fonction cognitive.

Il existe actuellement un nouveau test simple pour orienter le diagnostic la maladie d’Alzheimer. C’est le Noratest* : ce test est basé sur l’association d’un score clinique réalisé par le médecin, le Mini-Mental State Examination (MMSE) à un dosage sanguin. Il prend en compte la concentration de 3 catécholamines plasmatiques en regard du score MMSE, de l’âge et du sexe des patients.

Ce test est proposé aux personnes de plus de 65 ans qui commencent à avoir des symptômes neurologiques évocateurs.

Il existe aussi des tests qui peuvent aider à exclure d’autres causes possibles de la perte de mémoire.

Alzheimer symptomes

Traitements de la maladie d’Alzheimer

Les traitements symptomatiques

Il n’existe, à l’heure actuelle, aucun traitement curatifs, c’est à dire capables de guérir la maladie d’Alzheimer ou de ralentir son évolution dans le cerveau. Néanmoins, quatre médicaments sont actuellement sur le marché, qui permettent d’améliorer les symptômes.

  • le Donépézil (Aricept)
  • la Rivastigmine (Exelon)
  • la Galantamine (Reminyl)
  • la Mémantine (Ebixa)

Ces traitements ont pour but de traiter les symptômes cognitifs de la personne malade. Ils n’empêchent cependant pas la propagation de la maladie dans le cerveau mais restent efficaces d’un point de vue purement clinique.

Les médicaments utilisés pour traiter la maladie d’Alzheimer peuvent aider à améliorer la mémoire et la fonction cognitive, ainsi que réduire les symptômes comportementaux.

Malheureusement, ces traitements ne sont plus remboursés par l’assurance maladie depuis 2018, en raison d’un rapport bénéfice-risque insuffisant. C’est à dire que ces médicaments entrainent trop d’effets secondaire (troubles digestifs, cardiovasculaires, fatigue, insomnie…) par rapport à leur effet qui est uniquement symptomatique.

Par ailleurs, les patients peuvent recevoir des médicaments qui ont un effet sur les manifestations de certains troubles psycho-comportementaux provoqués par la maladie comme le stress, l’anxiété, l’agressivité, la dépression, l’incontinence… 

Le médecin spécialiste peut prescrire, par exemple, des antidépresseurs ou des anxiolytiques. Mais ces traitements sont administrés en fonction des patients, au cas par cas. En effet, les psychotropes sont susceptibles d’aggraver les troubles cognitifs dus à la maladie d’Alzheimer elle même.

Les thérapies alternatives

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Des thérapies non pharmacologiques telles que l’art-thérapie et la musicothérapie peuvent également être bénéfiques pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. On peut citer par exemple :

  • l’orthophonie : dans le but de préserver le langage de la personne malade ;
  • la stimulation cognitive : pour maintenir ses capacités cognitives le plus longtemps possible ;
  • la prise en charge psychologique : pour une meilleure stabilité psychique du patient ;
  • la kinésithérapie, l’ostéopathie, l’ergothérapie et la psychomotricité : afin de préserver l’activité motrice et l’autonomie de la personne malade ;
  • la musicothérapie, l’aromathérapie, la stimulation multisensorielle, la zoothérapie, les massages, la luminothérapie : elles viennent agir sur certains aspects du comportement.

Les personnels de santé au contact des malades bénéficiant des ces thérapies alternatives s’accordent à dire qu’elles ont un réel effet bénéfique pour les patient atteints de la maladie d’Alzheimer.

Des fondations existent notamment vaincrealzheimer.org, qui peuvent vous renseigner et vous donner des informations pour vous-même ou si vous avez un proche malade.

Réduire le risque de développer la maladie

Les causes biologiques

Bien que nous ne sachions pas exactement ce qui cause la maladie d’Alzheimer, il existe des causes biologiques connues: les lésions cérébrales. On sait que la maladie n’est pas une conséquence normale de la mort des neurones au cours du vieillissement. Cette maladie est, en effet, due notamment à une accumulation de protéines anormales dans le cerveau : la protéine bêta-amyloïde et la protéine tau.

Ces accumulations forment les deux lésions caractéristiques cérébrales de la maladie : 

  • les plaques amyloïdes : l’accumulation de la protéine bêta-amyloïde (Aβ) à l’extérieur du neurone en est le constituant majoritaire.
  • les dégénérescences neurofibrillaires (DNF) : formées par l’accumulation de la protéine tau modifiée chimiquement (anormalement phosphorylée) à l’intérieur du neurone.

Dans la maladie d’Alzheimer, il existe également d’autres lésions « par manque » (en opposition aux lésions « par excès » des protéines Aβ et tau qui s’accumulent) : 

  • une atrophie du cerveau 
  • une perte des neurones
  • une perte des synapses : ce sont les jonctions entre les neurones par lesquelles passe le message chimique 
  • une neuroinflammation 
  • une baisse des facteurs de croissance.

Aujourd’hui, on ne connaît pas exactement toutes les causes de la maladie d’Alzheimer mais la recherche avance à ce sujet.

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Autres causes Alzheimer : les facteurs de risque

Les facteurs de risque non modifiables 

L’âge 

L’âge est le principal facteur de risque de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées. En effet, le nombre de nouveaux cas augmente de façon exponentielle avec l’âge. 

Les facteurs de prédisposition génétiques

Les facteurs de prédisposition génétique font partie des causes de la maladie d’Alzheimer, notamment les antécédants familiaux

Le facteur de risque génétique principal est le gène ApoE, avec sa version ApoE4.Mais il faut noter que que toutes les personnes porteuses de la version ApoE4 ne développeront pas la maladie d’Alzheimer

Autres facteurs de risques non modifiables : Le sexe.

A partir des données de la prévalence, il a été décrit que les femmes étaient plus fréquemment touchées par la maladie d’Alzheimer que les hommes. Ce résultat peut s’expliquer avant tout par le fait que les femmes vivent plus longtemps.

Les facteurs de risque modifiables

Il existe des facteurs de risques environnementaux de la maladie qui peuvent être modifiés s’ils sont pris en charge : 

Il est donc important de mener une vie saine en faisant de l’exercice régulièrement, en mangeant sainement, en évitant le tabac et en réduisant la consommation d’alcool pour réduire le risque de développer la maladie d’Alzheimer.

En conclusion, bien que la maladie d’Alzheimer soit une maladie redoutée, il est important de se rappeler qu’il existe des moyens de réduire le risque de la développer et de vivre avec si on en est atteint. En adoptant un mode de vie sain et en travaillant avec des professionnels de la santé pour diagnostiquer et traiter la maladie, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer peuvent continuer à vivre une vie enrichissante et satisfaisante.

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